Il est possible de s’être coupé d’une ou de plusieurs de ses émotions.
Quelles en sont les raisons possibles ?
- Dans notre modèle familial, cette émotion était non exprimée, interdite.
« Je n’ai jamais vu mes parents pleurés. » Pierre - On m’a clairement dit que cette émotion ce n’était pas pour moi.
« Les garçons, c’est costaud, ça ne pleure pas! »
« Les garçons, c’est fort, ça n’est pas triste ! »
« C’est pas beau les petites filles qui se mettent en colère. »
« Arrête de sauter partout ! » - On s’est moqué de moi lorsque j’exprimais cette émotion.
« Un jour dans la cour de récréation, un enfant qui courrait m’est rentré dedans, j’ai eu très mal. Je me suis mise à pleurer. Ça a été l’humiliation… Depuis, la tristesse, la douleur, je ne connais pas. » - L’expression de cette émotion est devenue trop dangereuse pour moi, du coup j’ai préféré m’en coupé.
« Je ne pouvais pas avoir peur, mon père buvait, et il fallait lutter et être forte pour ne pas se faire taper. » Carole - J’ai décidé de m’en couper pour ma survie. C’était trop difficile pour moi d’affronter certaines choses vécues. Je n’étais pas prêt-e à les regarder en face et à les dépasser.
« Le deuil de mon grand-père a été tellement insupportable, que j’ai effacé ce moment de ma mémoire. » Jacques - Il n’y avait pas de place, pas de lieu pour exprimer l’émotion que je vivais intensément.
« Quand j’étais très en colère -hors de moi, je n’avais pas le droit de taper ma soeur, ni de crier, ni de casser quelque chose… On ne m’avait pas expliquer comment faire pour exprimer mon émotion forte sans violence, pour exprimer que ça n’allait pas du tout. Ne sachant pas comment faire ni n’ayant pas le droit d’exprimer selon mes modes d’expression connus, je me suis tue. J’ai tout gardé. J’ai gardé toute ma colère, mon insatisfaction et ma haine. Ça m’a détruit de l’intérieur. » Jeanne
Alors, j’ai coupé le sifflet à cette émotion et j’ai mis un couvercle. J’ai nié que je la ressentais. Je l’ai enterré, bien profondément, pour ne plus jamais qu’elle ne ressorte, que je la ressente. Sinon ça serait terrible pour moi.
Jusqu’à quand je garde le couvercle sur cette émotion interdite ?
Jusqu’à ce que ça devienne ingérable.
Jusqu’à une explosion: dépression, burn out, maladie grave, accident…
A ce moment là, la situation sera devenue tellement grave, que face à ma destruction et à moi-même, je pourrais à nouveau m’ouvrir.
Il est possible, qu’à ce moment-là, le gain soit plus fort à me confronter à ce à quoi j’avais fuit plutôt que de le fuir encore une fois et subir les conséquences de cette fuite.
Pour certains, rien ne vaudra le fait de mettre toute son énergie à l’enterrer, et à la nier plutôt qu’à l’amadouer et à la réintégrer.
Faire cela conduit à rester en guerre à l’intérieur de soi.
La libération et la liberté intérieure nécessitent de passer par l’ouverture à cette émotion, doucement, en sécurité et avec beaucoup d’amour !
Pour ressentir pleinement et profondément la joie, il est nécessaire d’être en paix avec les autres émotions.
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Un avis sur « Emotions interdites »